Australothérapie

Dr S. LAPLANCHE

Australothérapeute

Diplômé de la faculté de médecine

De la principauté de Montpoulet

Chers amis,

            Ce qui n’était qu’un aménagement diplomatique de confort : le refuge météorologique, s’est avéré un traitement médical révolutionnaire. En voici le principe. Plutôt que de soigner les maladies dues à l’hiver, comme l’a toujours fait la médecine traditionnelle, il suffit de supprimer tout simplement l’hiver. Pour un résident de l’hémisphère boréal, le traitement consiste donc, dès l’approche de l’hiver, à se rendre dans l’hémisphère austral. Tel le Dr. Alain Bombard qui a testé sur sa propre personne les techniques de survie à l’usage des naufragés qu’il avait mises au point, j’ai expérimenté l’australothérapie sur moi-même. L’effet est radical : ni grippe, ni rhume, rien…

             J’ai approfondi les études concernant un effet secondaire nocif : celui du vieillissement prématuré du curiste à cause du cumul de deux printemps par an. Rappelons en effet qu’on dit plutôt « Madame Capucine Tremblay vient de célébrer ses 92 printemps » que : « La vioque a 92 balais ». Mes dernières recherches ont permis de découvrir qu’une posologie adéquate supprimait cet inconvénient et permettait même de s’assurer l’immortalité. En quittant le nord le dernier jour de l’automne, on arrive dans le sud le premier jour de l’été austral. En quittant le sud le dernier jour de l’automne austral, on est de retour dans le nord le premier jour de l’été septentrional. On a donc supprimé les deux hivers, causes des maladies hivernales, et les deux printemps, causes du vieillissement. L’australothérapie n’est donc rien moins que : la bonne santé éternelle. Merci qui ?

            Les problèmes éthiques posés par son application m’interdisent pour l’instant d’en vulgariser la pratique. Réticences du mandarinat médical, ruine annoncée des caisses de retraite, les difficultés sont nombreuses…

            J’ai fait mon devoir de scientifique, aux autres de faire le leur