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au fil des jours - de temps en temps

Leçon de choses n°3 : l'échenilloir

Publié le par Les Malaugenoux

L'échenilloir est un... instrument qui permet de réduire son tour de taille et d'augmenter celui de ses biceps.
Cette apparente contradiction vous paraît suspecte, je m'y attendais; démonstration :

L'échenilloir se compose essentiellement, au bout d'un très long manche télescopique, d'un crochet pour permettre d'accrocher une petite branche de pin...

... et d'une lame en croissant qui se rabat, actionnée par une cordelette que l'on tient d'une autre main (la troisième, étant donné qu'il en faut déjà deux pour tenir le manche en l'air),
et qui coupe la branche de pin.



Pourquoi aller couper de  petites branches de pin à quatre ou cinq mètres de hauteur ? Vous ne le demandez pas, vous l'avez deviné :

C'est parce que c'est là que se trouvent les cocons des chenilles processionnaires,


 bien au chaud pour passer l'hiver aux frais du pin dont elles consomment la sève.





D'où le nom de l'instrument.


Elles ont la réputation d'être urticantes et allergisantes. Alors pourquoi les prenez-vous en main, me demanderez-vous, non ?

C'est parce que nous autres, les Pouletmontois d'altitude moyenne, nous avons développé au cours des âges une étonnante résistance à l'urticance et à l'allergie. Nous ne sommes allergiques à rien, nous voulons goûter à tout...

Ah oui, le tour de taille. Et bien, tenir la perche à bout de bras plus de trente minutes met fortement à contribution abdominaux et biceps. Quelques journées par an de ce traitement et, non seulement vous concourrez à la protection de la forêt française, donc ralentirez le réchauffement climatique (ça c'est un argment de vente, vous avez remarqué), mais vous vous referez une superbe tablette de chocolat. CQFD
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Le rapport de l'ambassadeur du Canada

Publié le par Les Malaugenoux

Nous savions Montpoulet tout près d'un chemin de grande randonnée, le GR 42, mais n'avions pas pensé qu'il nous vaudrait des visites. Un troisième groupe nous arrive pourtant encore en fin de saison, et il s'agit d'un ambassadeur du Canada (honoraire) et de son épouse, partis de Saint Chamond pour aller rejoindre le chemin de Compostelle à Arles. Tous les chemins mèneraient-ils donc à Montpoulet ?
Après s'être prévalu de son "passeport diplomatique" pour entrer sur notre territoire, l'ambassadeur, après le petit déjeuner servi par Roger...

se ressert un café...

et rédige son rapport sur la Principauté...


CONFIDENTIEL, Principauté de Montpoulet. Le 25 septembre 2009
              Lors de notre visite des 24 et 25 septembre à la Principauté de Montpoulet, nous avons eu d'excellentes discussions avec les dirigeants, Françoise Iè et Bernard Ier, de même que leur conseiller principal, Roger.
               Nos entretiens ont couvert des sujets bilatéraux de même que certains thèmes internationaux. Les dirigeants ont beaucoup voyagé à l'étranger afin de promouvoir les intérêts de la Principauté. Lors d'une visite non-officielle au Canada, ils ont parcouru le nord du Québec, le Labrador et Terre-Neuve. Ils ont même goûté à certaines spécialités québecoises comme la poutine !
                 La Principauté connaît actuellement un important programme de développement d'infrastructures, ce qui représenterait des opportunités commerciales pour le Canada.
Quoique l'importance politique de la Principauté demeure limitée et que le potentiel d'accroître nos relations économiques est très faible, je recommande que nous consacrions des ressources à cette relation.
                Les citoyens de la Principauté sont très accueillants, sympathiques et sa cuisine est excellente. J'aimerais bientôt y revenir pour approfondir notre connaissance mutuelle .
           Signé Bernard G. Envoyé spécial près la Principauté de Montpoulet et (ancien)
ambassadeur du Canada au Chili, en THaïlande, en Birmanie et au Laos.


 

Avant que le couple reprenne, d'un pas étonnamment alerte, sa randonnée.

 

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Chasse au trésor spéciale enseignants

Publié le par Les Malaugenoux


Rappel historique
 :

            Dès les débuts de la colonisation de Montpoulet, nos voisins autochtones nous ont rapporté la légende du trésor de Montpoulet sans nous en révéler la nature exacte. Nos Indiens, Helviens ou Ségusiaves, sont des malins. Nous avons d’abord cru que le sable charrié par la source était aurifère… puis cru arriver trop tard lorsque nous avons trouvé la cache originelle dans les fondations, pleine… d’argile . Mais c’est le document d’église de 1777 nous nous a enfin mis sur la bonne piste mais suffit, comme disent nos voisins autochtones, je ne trahirai pas plus.

             Il suffira de savoir que pour commémorer la déclaration d’indépendance de la Principauté, nous rejouons la découverte du fabuleux trésor en résolvant des énigmes. Une énigme principale mise en abyme, pour ne pas faire pédant. En effet chacun des termes de cette énigme se trouve en des points remarquables de la Principauté indiqués chacun par une énigme secondaire.


(arrivé là du discours préalable, nous avions déjà perdu deux participants)

 
            Chaque équipe doit donc résoudre des énigmes  pour trouver les marqueurs historiques où se trouvent les indices qui constituent l'énigme principale conduisant au trésor (c'est plus clair comme cela ?). Rien n’empêche que l’équipe se décompose alors en « intellos » qui craqueront les énigmes grâce à la carte détaillée et en « grouillots » qui courront aux endroits indiqués pour en ramener les indices. Cependant,  que toute l’équipe se déplace est préférable, dans l’objectif secondaire de la commémoration : entretenir le réseau de communications en écrasant les ronces. Donc chaque indice glané rapportera un point tandis que le trésor n’en rapportera que trois, pour inciter à parcourir les chemins forestiers de la Principauté.


            
          Ils s'en vont, munis des recommandations suivantes : "Si vous rencontrez une harde de sangliers, restez groupés, ne les regardez pas dans les yeux mais ne leur tournez pas le dos non plus. Si vous voyez un lièvre, tâchez de nous le rapporter pour un civet.  Si vous voyez un blaireau, nous en avons toute une colonie, rentrez vous rafraîchir, vous hallucinez, c’est un animal aux mœurs strictement nocturnes."

Ainsi : l' énigme secondaire "Mange chair : celui de Toutankhamon est célèbre" permet de trouver sur la carte nord de la Principauté

le lieu "Sarcophage" (Phagein= manger, sarko = viande) où l'on découvre un message "Mais à quelle condition, donc, l'aïeul immatérialisé ici croirait-il en un dieu ?" puisqu'une pierre tombale y proclame "Aucun dieu n'existe s'il ne me ressuscite". Ce pourrait être un indice, mais c'est juste une question pour voir si vous suiviez.

Ainsi aussi l'énigme "Celui-ci ne bénéficie pas comme à l’angle sud de la méjou d’un projecteur pour lire l’heure la nuit" fait allusion à l'endroit de la carte sud baptisé "cadran solaire paléolithique" où l'on découvre 


un message de félicitations (pour parvenir à ces confins, il fallait savoir lire une carte !) et les i
ndices "AÉGLÉ, ÉRYTHIE et  HESPÉRIE" de l'énigme principale conduisant au trésor.

Si bien qu'au bout de deux heures de crapahut



dans une végétation comme il se doit luxuriante, riante et un rien urticante

 (nous sommes ici dans la partie encore inexplorée de la Principauté, traditionnellement appelée "lo dzonoaïre" parce qu'il n'y pousse guère, sur cette lande où le granite afleure, que des genevriers.)


...chaque équipe rentre au Palais Principal avec sa moisson de "réponses pour voir si vous suiviez" sans intérêt et les indices suivants :
"DRAGON LADON" - "EDEN" - "Formule pour ouvrir le coffre du trésor V,9,176" -  "DOUZE TRAVAUX" - "POMMES d’OR" - "ATLAS ou PROMÉTHÉE ?

        Tous ces éléments pointent vers le rare lieu-dit qui fait allusion à la mythologie grecque, le "Jardin des Hespérides" à la frontière orientale, et où tous se rendent en cortège.



Que sera le trésor, qu'est-ce que ce jardin, pourquoi son nom, il faudra pour avoir la réponse à ces questions, subir un petit retour en arrière en images, à porter au crédit de la réputation gastronomique de la Principauté :













Et puis, comme tout le monde l'oublie toujours, pour qu'il y ait des images, il fallait qu'il y eût un photographe et il n'y en a pas toujours. Coup de chance, le même trésor avait été débusqué l'an dernier par un autre groupe d'enseignants :

à l'entrée mégalithique du Jardin des Espérides, puis descendant un des escaliers primitifs du Jardin ceint d'une muraille circulaire...


trouvant le coffre du trésor...


l'ouvrant avec la clé V,9,176 (livre Cinq, Fable 9, page176)...

Pour lire sa conclusion "D'argent, point de caché.Mais le père fut sage
                                          De leur montrer, avant sa mort,
                                          Que le travail est un trésor"
(Le laboureur et ses enfants)

Reste à vous dire pourquoi le Jardin des Espérides...
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Tout danger est écarté

Publié le par Les Malaugenoux

Aucune pétition ne nous étant parvenue, aucune manifestation, aucune grève de la faim, aucune menace des spécistes ne s'étant opposée à la destruction de la cathédrale des frelons,
 il est sorti de la nuit dans son armure blanche, l'ange (ex)terminator aux bâtons cracheurs :



Les architectes nous ont livré leur cathédrale sans réagir,  ou plutôt une pièce montée de trois camemberts...





et comme tous les camemberts qui se respectent, ceux-là grouillent de larves à tous les stades de croissance :







Jusqu'à la reine, grande comme deux ouvriers.


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Limousinerie et restrictions d'eau

Publié le par Les Malaugenoux

Pour faire du mortier, d'argile, de chaux ou de Portland (*), il faut de l'eau. Or nous n'avons ici qu'une source (principale et quelques secondaires) que la sécheresse met à mal :


Ce mince filet d'eau, vous diriez quel volume quotidien ?

C'est cela, entre 600 et 700 litres. Pas facile à boire mais tout bien pesé, c'est peu. Surtout quand il faut gâcher du béton pour lier les pierres.




(*) Portland, une autre péripétie des chamailleries franco-britanniques :

       C'est LE ciment qui est utilisé pour faire le béton. Il est composé principalement de silicates de calcium hydrauliques qui font prise et durcissent en vertu d'une réaction chimique à l'eau. 
       Sa mise au point a été le fruit des recherches assidues  pour produire un ciment naturel de qualité supérieure. En 1817, le français Louis Vicat découvrit le principe de l'hydraulicité des chaux et publia ses travaux sans prendre de brevet. En 1824 le britannique Joseph Aspdin déposa un brevet pour un produit semblable à celui décrit par Louis Vicat, qu'il nomma ciment Portland parce qu'une fois pris, il avait la couleur de la pierre extraite de la presqu'île de Portland, sur la Manche.

(d'après Wikipédia)
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Caler la maison (finir de) et la remplir

Publié le par Les Malaugenoux

Non ce n'était pas fini de caler (voir le début du calage), tout pouvait encore s'écrouler, donc blindage minéral du gore et, pour remplir (les photos de la fin), construction (horreur, au mm près) d'un "dressing", pour employer un mot anglais à la mode en France et dont on ne sait pas qu'outre-atlantique, il signifie  "sauce à salade", le "French dressing" étant notre bonne vieille vinaigrette. Donc en France nous rangeons nos vêtements dans la vinaigrette, ça conserve et... ça éloigne les poux. La photo du mileu, c'est celle du "flambé", le cousin du Machaon, dont la chenille habite nos pellorciers (pruneliers en français parisien).








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Crémaillères en chaîne

Publié le par Les Malaugenoux

D'abord la maman de Bernard, la seule indigène des lieux :
 

Puis les frères de Françoise :
 

et enfin son fils aîné et petits enfants :
  

tandis que Roger converse avec Patchouk enceinte, près du bachat aux gargouilles...
 

que les miroirs réflètent les regars émerveillés...               

 

et que françoise, enfin, jubile d'avoir sa grande maison :
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Table d'hôte

Publié le par Les Malaugenoux

La table d'hôte vient d'être installée
(qu'est-ce qu'on mange ?)






Les salamandres ont commencé à poncoucher,
(elles sont ovovivipares)
C'est le printemps à Montpoulet :



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